Untold Legends : The Warrior's Code sur PSP Jeu Video

Lors de la sortie de la PSP, un certain Untold Legends faisait partie du line-up de départ. Ce jeu loin de faire l'unanimité auprès du public avait toutefois le mérite d'être l'unique représentant d'un style de jeu pourtant très présent sur PC : le hack'n slash. Deux ans plus tard, Sony Online Entertainment réitère l'opération avec un second épisode cette fois intitulé Untold Legends : The Warrior's Code et voué à rectifier les défauts de jeunesse du premier opus.

Dans son fonctionnement Untold Legends : The Warrior's Code ne déroge pas à la règle qui a déjà fait le succès de célèbres titres du genre tel que le cultissime Diablo qui avait posé les bases du hack'n slash voilà déjà près d'une douzaine d'années. Le jeu consistera donc à traverser les différents environnements qui jalonnent l'aventure en prenant un soin bien particulier à occire tout ce qui bouge et ramasser les nombreux objets éparpillés un peu partout.

L'histoire - située dix-huit années après le premier épisode de la série - ne brille malheureusement pas par son originalité. Un terrible spadassin avide de pouvoir, dont le nom restera un mystère prend le contrôle de la paisible et prospère cité Koryn Thai après en avoir assassiné son empereur. S'ensuit alors une période de chaos et de destruction, dont seule une poignée d'irréductibles rebelles pourra venir à bout. L'aventure nous est contée par un nombre assez important de cinématiques, doublées en français pour les introductions, et en anglais sous-titrées français pour les cinématiques ayant lieu durant la partie.

Pour parvenir à renverser ce diabolique tyran le joueur pourra choisir son avatar virtuel parmi un panel de cinq personnages : le gardien à la carrure démesurée et armé de son imposante épée, la mercenaire qui n'éprouve aucune pitié et n'hésite pas une seconde à trancher dans le vif du sujet équipée de son haste à double tranchant, le disciple, sorte de petit bonhomme dodu au caractère plutôt pacifiste que l'on aurait vraiment du mal à prendre au sérieux s'il n'était pas armé de son fidèle fusil, l'éclaireuse à l'apparence chétive, mais qui sait user de son intelligence et surtout de son arbalète pour se sortir de toutes sortes de situations et enfin le charismatique rôdeur aussi habile dans les combats rapprochés que ceux à distance. Le choix du personnage déterminera dans les grandes lignes la façon dont le jeu se déroulera, à savoir orienté sur les combats à distance ou au corps à corps. Dans les faits, les combats à distance sont assez complexes à prendre en main car les tirs prennent automatiquement la direction du personnage sans qu'aucune autre sorte de visée ne soit possible. On préfèrera ainsi les combats à l'arme blanche, même lorsque ce n'est pas là la spécialité principale du personnage.

Au fil du jeu, l'équipement pourra être amélioré en ramassant les très nombreuses armes ou pièces d'armures cachées dans les coffres ou proposées à la vente par les commerçants. Le personnage pourra également se métamorphoser en une sorte de monstre, afin de décupler temporairement force et rapidité. Amusante les premiers instants, cette nouveauté devient vite anodine en raison de son manque réel d'efficacité. En revanche, pour faire de véritables dégâts sur un adversaire un peu trop tenace, il est désormais possible de faire appel aux attaques opportunistes qui permettent, si elles sont réalisées au bon moment, de provoquer des dommages bien plus importants que les attaques ordinaires. Pour faire un maximum de dégâts, il est également indispensable de manier à la perfection les divers sorts de magie qui permettent de provoquer des dégâts très importants, de régénérer les points de vie, ou toutes autres possibilités habituellement proposées dans les hack'n slash. Les effets graphiques qui découlent de l'utilisation de ces sorts sont très réussis, si bien que l'on se surprendra parfois à les manier uniquement pour le plaisir procuré par les éclairs ou autres boules lumineuses.

Côté technique, le jeu dispose de graphismes assez flatteurs pour une console portable et la 3D y est fine et rapide. Pour favoriser la lisibilité des champs de bataille, un zoom automatique (de faible amplitude) permet d'adapter légèrement la vue aux besoins du joueur. En outre, il est possible de choisir entre la vue normale, éloignée du joueur ou une vue plus rapprochée et légèrement inclinée pour se fixer derrière le personnage, un peu comme dans un jeu à la troisième personne. Malheureusement, cette dernière vue ne s'orientant pas automatiquement en fonction des déplacements, elle devient très vite injouable. Les animations quant à elles sont plutôt convaincantes et ne souffrent pas de ralentissements excessifs. Les développeurs ont également mis l'accent sur l'ambiance sonore afin que le joueur se sente immergé au possible. Ainsi les bruitages sont nombreux et retranscrivent très bien les moindres faits et gestes. Les musiques sont également suffisamment sombres et variées pour se sentir proches de l'action.

L'aventure autorise une petite quinzaine d'heures de jeux, à condition de ne pas se lasser de la forte répétitivité du titre : on avance et on tue voilà qui résume l'essentiel de ce que le jeu demande. Les recherches sont quasi-inexistantes, et à moins de le faire sciemment, il sera très difficile de rester coincé très longtemps dans un endroit. Pour être sûr de parcourir l'ensemble des mondes, il suffit de se fier à la carte qui se dévoile au fur et à mesure de l'exploration. Par contre, pour rallonger significativement la durée de vie globale, les joueurs auront la bonne surprise de trouver un mode multi-joueurs, jouable soit de façon classique via le mode Ad Hoc, soit en utilisant le mode Infrastructure par le biais d'une connexion internet. Il sera ainsi possible de boucler l'aventure en étant secondé par un ami, ou encore d'affronter ce dernier dans des arènes de combat.

Ce deuxième épisode d'Untold Legends sur la console portable de Sony, nous permet de profiter d'un style de jeu bien trop rare sur ce support. Malheureusement, même s'il rehausse de façon significative le niveau global du premier opus et qu'il procure un certain plaisir de jeu, surtout les premières heures, ce n'est pas encore cet épisode qui restera gravé dans la mémoire des joueurs PSP. Un titre à réserver en priorité aux fans du genre, qui pourront se remémorer les nombreuses heures passées sur Diablo.