Silent Hill 3 sur PS2 Jeu Video

A l'instar des Resident evil ou autres Obscure, Silent Hill se démarque de par son scénario complexe, sa mise en scène très spéciale qui vous plonge rapidement dans un univers véritablement glauque et oppressant et une fois de plus Konami peut se venter d'avoir mis au monde un nouveau chef d'oeuvre avec ce troisième volet de la série Silent Hill...

Heather, l'héroïne de cette histoire est une fille ordinaire mais qui ne se laisse pas faire et a la langue bien pendue... Un dimanche alors qu'elle faisait ses courses au centre commercial, elle s'est retrouvée prise au piège dans un monde cauchemardesque.... Dit comme ça, le résumé semble un peu en contradiction avec ce que j'ai écris plus haut. C'est l'effet que ça m'a fait au début du jeu pour être tout à fait honnête avec vous, je me suis dit "non mais c'est quoi cette mise en scène bidon?" Vous commencez le jeu dans ce qui semble être...un endroit totalement quelconque et géométriquement indéfinissable pour en suite vous retrouver au beau milieu d'un centre commercial, tantôt dans le monde normal, tantôt dans un monde parallèle répugnant en switchant d'un à l'autre durant deux bonnes heures de jeu avant que le scénario ne prenne véritablement un sens. Ceux qui ont revendu le jeu avant d'en être arrivé là ne savent pas ce qu'ils ratent car c'est avec beaucoup d'émotion que démarre l'histoire d'Heather, décidée à entrer de son plein gré dans le monde de Silent Hill après avoir pris connaissance d'un tragique décès dont elle se sent en partie responssable.

Un scénario peut-être un peu moins torturé que celui de son prédécesseur mais qui reste pour moi, au bout de deux heures de jeu, une des références en matière de mise en scène dans le monde des survival horror. Bien entendu ce n'est pas son unique point fort, graphiquement mieux travaillé que les précédents volets, on a aucun mal à "entrer" dans les décors et se laisser submerger par l'ambiance glauque qui rêgne dans ce jeu, l'effet "noise" toujours aussi efficace salit l'image de façon à rendre le tout encore plus crade, de plus, la technique dite de "motion capture" n'est utilisée que pour les scènes révelant une action, ce qui a obligé les graphistes à travailler davantage sur les détails des visages (comme pour Silent Hill 2) et rend le tout beaucoup plus beau et agréable à l'oeil.

Silent Hill 3 propose aussi des effets sonores toujours aussi flippants qui constituent à eux seuls un des grands interêts du soft, les musiques d'Akira Yamaoka, encore une fois très réussies et envoûtantes ou au contraire dénuées de mélodie mais composées de bruits étranges créant une atmosphère oppressante sont au rendez-vous, donc pas de panique en ce qui concerne la B.O, elle est encore une fois plus que réussie pour cet épisode de la saga! Côté gameplay, on ne constate pas de changement majeur par rapport au précédent volet (mais tout de même beaucoup d'améliorations comparé à SH premier du nom sur Psx) l'action toujours en "pointer-tirer", des couloirs énormes dans lesquels on a vite fait de se perdre si on ne prend pas l'habitude de consulter régulièrement la carte des lieux, et un menu d'équipement et d'objets toujours aussi...moche?! (Oui, personnellement je trouve le menu affreux, question de goût). Des ennemis aux formes humaines qui n'ont pourtant rien d'humain, une unique lampe torche pour vous éclairer dans les couloirs sombres de Silent Hill et des boss malheureusement toujours aussi faibles...

Pour conclure je dirai que si vous êtes fan de survival horror surtout pour le côté glauque et mal-saint qu'offre ce genre de jeu, sautez sur celui-ci car c'est véritablement tout ce qui le caractérise. Au contraire, si vous êtes du genre à vouloir dégomer tout ce qui bouge (ou ne bouge plus) sans faire dans la dentelle, à ne pas aimer vous perdre dans des couloirs sombres et lugubres...c'est plutôt Résident Evil 4 qui est fait pour vous, héhé.
Rappellez vous tout de même que Silent Hill s'est toujours démarqué des autres survivals horror de par son scénario complexe, ses musiques, effets sonores et décors plus que glauques et ses scènes d'animation mèlant l'irréel-mal-sain aux situations de tous les jours...