The Sting sur PC Jeu Video

Quand je pense à infiltration, j'ai l'image de Sam Fisher (Splinter Cell), de Garret (Dark Project) ou plus récemment d'Altaïr (Assassin's Creed) en tête. Autrement dit, je pense à des jeux d'infiltration avec un scénario sérieux, des ennemis réactifs, une importante difficulté et aussi un héros charismatique. Alors quand le titre de JoWood me déboule sur le coin du nez avec des graphismes cartoon et une bonne dose d'humour, ben ça donne un drôle de mélange assez bien foutu bien que ses graphismes soient légers.

Sorti en 2001 (et oui, en même temps que Medal of Honor : débarquement Allié et Serious Sam : second contact), The Sting est passé un peu à la trappe. Pourtant, il faut quand même préciser que le titre proposait une nouvelle approche du jeu d'infiltration. Dans la peau de Matt Tucker, un cambrioleur de renom sorti récemment de prison (heyy, ça rime ^^), le joueur était appelé à renouer avec l'univers de la pègre et des gansters. Au programme donc, des cambriolages ayant une difficulté graduelle, une ville assez grande, des coéquipiers à trouver dans la ville et une bonne dose d'humour. Avant chaque cambriolage, le joueur devra glaner des renseignements sur le lieu à cambrioler, inspectera les environs dans le but de connaître les rondes des gardes, et passera ensuite par la case planification du cambriolage. A la différence d'un Dark Project (pour n'en citer qu'un.), le titre ne se déroule pas en temps réel. Ici, c'est durant la phase de planification que le cambriolage se déroule : éviter les rondes des gardes, désamorcer les alarmes, forcer les coffres-fort et tout un tas de jolies actions bien sympatoches.

Cependant, il n'est pas question de tuer un garde innocent (après tout, il ne fait que son boulot). On pourra également regretter la difficulté du titre qui en rebutera (des rebuts !!) quelques uns, même si de mon côté, j'ai trouvé le titre assez accessible, se basant avant tout sur des phases de cache-cache avec les gardes et d'un timing assez serré parfois. Pour diriger les personnages, rien de plus facile, on fait tout cela à la souris. Cette façon de diriger nos compères est en fait assez facile quand on peut régulièrement mettre le jeu en pause ou faire des retours en arrière. Cependant, un gros point noir, les phases de cambriolage étant assez longues, on passera souvent une petite demi-heure à regarder nos bons hommes déambuler dans les différentes pièces, heureusement qu'il y a une fonction d'avance rapide sur le jeu, sinon ça serait franchement barbant. Pour finir sur le gameplay en général, l'intelligence artificielle ne pose quant à elle aucun problème, même si j'ai pu observer quelques légers bugs, le plus souvent elle reste carrée et ne gêne pas le joueur.
Graphiquement, il est clair et net que le titre est franchement très moche. Totalement dépassé pour l'époque, il peine à convaincre mais a au moins l'avantage de fonctionner sur toutes les bécanes. La ville fait donc assez ville, sans éclairage dynamique, sans effet de lumière avec des visages aux polygones assez imposants mais je dirais que le jeu ne recherche pas des graphismes dantesques. Il prime avant tout pour son humour et sa bonne humeur. Au niveau de la bande son, on a le plaisir de retrouver des musiques qui collent parfaitement à l'atmosphère, un brin jazzy, mais qui sont hélas trop répétitives. Très vite, le joueur sera amené à couper le son pour démarrer à côté son bon vieux Windows Media Player. Pour revenir un peu sur les graphismes, ils cultivent l'atmosphère bd du titre, c'est-à-dire qu'on y retrouve toujours cette mise en valeur des bd cartoons des années 30 où les visages sont démesurément grands et le corps totalement petits.

Simple mais original ! Voilà les seuls mots que l'on pourrait retenir à propos de The Sting. Il n'a certes pas été le plus grand succès de l'histoire du jeu vidéo et n'a pas fait des ventes incroyables mais il reste que c'est un jeu si original que le joueur recherchant un peu de nouveautés risque bien d'accrocher à ce dernier. D'autant plus que son prix doit être plus que petit maintenant. Peut être pas le jeu de l'année mais certainement pas le plus mauvais. Un coup de coeur pour moi, tout simplement :).