Max Payne sur PC Jeu Video

Il y a des jeux comme ça, pour lesquels vous savez quà coup sûr, ils vont cartonner. Le genre même de jeux dont certains éléments du gameplay seront inévitablement repris par d'autres softs, plus tardifs, préférant à linnovation la reprise dun aspect d'un autre jeu ayant marqué une grande communauté de joueurs. Tout ça pour parler du bullet time ; vous savez, l'effet à la matrice qui permet de ralentir le temps. Voilà, j'ai lâché mon indice Pour ceux qui ont deviné de quel jeu je vais vous parler... Bravo ! Pour les autres, son nom est Payne, Max Payne ; un jeu d'action/shoot en vue à la troisième personne. Il est d'abord sorti sur PC en 2001 avant dêtre adapté à la PS2 en janvier 2002 puis à la X-Box en mars.

Max Payne reste dans la plus pure tradition du polar noir américain et son scénario comporte tous les aspects habituels de ce genre cinématographique : héros prédisposé à la malchance et à la dépression, trahisons, rebondissements, flics corrompus, mafia omnipotente etc. Vous voyez ? Une sorte de LA Confidential avec beaucoup plus d'action, de sang et de poudre (à canon). Donc en gros, Max Payne, c'est un peu comme l'un de ces films clichés où le détective, alcoolique, bosse dans un bureau où règne un beau bordel Et là, en l'occurrence, c'est vous le détective (ou plutôt le flic). Va falloir avoir du flair mon vieux Max !

L'histoire commence mal d'entrée de jeu pour notre protagoniste, soulignant ainsi tout de suite latmosphère glauque et noire présente tout au long de l'aventure. Une journée de plus qui sachève, la routine habituelle qui convient tout juste à me tenir assez éveillé pour faire mon job, trop de vermine et de racailles courent les rues ; c'est à croire qu'on n'arrivera jamais à s'en débarrasser. Je me demande si cest vraiment nécessaire de faire du zèle ou si mon travail ne sert pas seulement à me rassurer moi-même, à me faire savoir que je suis encore utile à quelque chose... voilà ce qu'aurait pu penser Max Payne en quittant son boulot ce soir-là pour rentrer chez lui retrouver sa femme et son bébé. Quelques instants plus tard, Max va soudainement basculer du côté obscur de la force car en rentrant chez lui, notre flic assiste à une scène cauchemardesque : Le pas de la porte franchi, aucun signe de vie. Alors qu'il monte l'escalier, des cris se font entendre ; c'est sa femme qui hurle et se débat : « Non ! Ne touchez pas à mon bébé !!! », supplie t-elle. Vous défoncez la porte mais Trop tard ! Vous découvrez, au comble de l'horreur, le corps inerte de votre bébé dans son petit lit. D'autres cris dans la salle de bain... un coup de feu... Cette fois-ci, c'est votre femme qui y est restée. Animé soudain par une rage meurtrière, vous faites irruption dans la pièce, arme au poing, où vous vous retrouvez nez à nez avec trois ou quatre junkies défoncés au valkyr, armés eux aussi ! Ce nest vraiment pas votre jour de chance ! Alors là, c'est eux ou vous et comme vous vous appelez Max Payne... eh bien c'est forcément eux qui y restent. Mais même si vous, vous êtes toujours en vie, ce n'est pas difficile d'imaginer que moralement, ce n'est pas vraiment le top. « La pêche, la patate, la forme ? », comme dirait notre ami Lagaf, cousin direct des derniers chimpanzés français... Ben non, la frite, pas trop en ce moment Alors que certains se seraient enfermés chez eux, pas rasés, stores baissés et enchaînant les bouteilles de whisky ; Max, lui, est bien décidé à comprendre le pourquoi du comment afin de venger Feu sa famille.

Toujours dans la série j'ai pas de bol mais c'est comme ça, Max se retrouve quelque temps plus tard témoin de l'assassinat de lun de ses proches collègues, au cours d'un vol de banque et comme par hasard, il sera vite vu comme le suspect numéro un de ce crime. Un flic fugitif, accusé à tort de meurtre, traqué par la police et par la mafia : Max est au pied du mur et sengage dans un combat perdu d'avance Voilà donc comment commence Max Payne ; autant dire que ça ne commence pas fort pour vous mais au moins, comme ça, vous êtes directement dans le bain et l'aspect glauque du jeu s'impose sans ambiguïté. Ce soft peut se vanter de proposer aux joueurs de l'action haletante tout en suivant une trame scénaristique de fort bonne qualité, faisant intervenir des dialogues et exposant les sentiments de Max via une animation sous forme de bande dessinée qui intervient, en général, avant et après chaque chapitre. De plus, des cinématiques d'une qualité impressionnante de réalisme pour l'époque interviennent également pour renforcer le scénario qui s'avère vite accrocheur, immersif, cohérent et crédible. Je ne vous en dévoilerai pas plus car le jeu perdrait de son intérêt. C'est comme un bon film : c'est toujours chiant quand votre pote qui l'a déjà vu vous annonce tout fier de lui que le tueur est le cousin de la victime et que son leitmotiv est une ancienne rancoeur datant du secondaire...

Zappons donc le reste du scénario pour s'intéresser à d'autres aspects du jeu parce que finalement, à part l'histoire, je ne vous ai pas révélé beaucoup d'informations sur ce jeu et du coup, les néophytes doivent encore se demander de quoi je parle. Alors, comme je l'ai dit tout à l'heure, Max Payne est un jeu de shoot en vue à la troisième personne, donc pas de vue subjective disponible ici ; vous ne vous verrez que de dos et aurez à faire avec. Pour viser, il vous faudra placer le point blanc qui fait office de réticule en plein sur la tête de votre ennemi. Enfin Sur la tête, c'est préférable mais le pied, ça marche aussi, en moins bien, forcément ! Et qui dit jeu de shoot dit bien évidemment jeu d'action, surtout lorsque l'on a affaire à une vue à la troisième personne.

La spécificité du jeu en terme de gameplay consiste bien entendu en l'effet bullet time, intronisé par ce soft et désormais bien connu des gamers. Le 'BT', pour les intimes, permet au joueur de ralentir le temps et d'effectuer ainsi tout un tas de choses plutôt pratiques. Exemples : vous pouvez dès lors éviter les balles à la matrice, descendre trois types en l'espace d'une seconde ou bien combiner ces deux actions ; ce qui donne alors une espèce de Rambo évitant chaque balle du feu nourri de l'ennemi tout en collant un pruneau dans chaque caboche adverse. Et si vous pouvez déclencher cet effet, de façon temporaire, à tout moment ; sachez qu'il est automatique lors d'un saut, en avant, en arrière ou sur le côté. C'est drôlement pratique pour faire une entrée fracassante au sein dune pièce bondée de racailles. C'est donc là un point déterminant du gameplay qui revêt une réelle utilité dans le jeu et ne se résume pas à un simple artifice. Mis à part ce point, les autres aspects du jeu sont plus traditionnels. L'aventure vous fera découvrir une vingtaine de chapitres dans lesquels la progression est plutôt linéaire, ce qui vous évite de tourner en rond et permet aussi de concentrer le jeu sur l'action. La maniabilité ne pose pas de problème (en tout cas sur PC, moins sûr avec un pad...) et vous vous habituerez vite au maniement du grand Max, surtout qu'un tutorial est disponible en début de partie. De nombreuses armes sont disponibles pour mener à bien votre mission et votre Beretta originel sera rapidement remplacé par un Desert Eagle puis par un fusil à pompe, un M-16, des uzis ou bien un sniper. Notez que pour certaines armes, vous aurez la possibilité dobtenir un équipement double. Quant aux autres items nécessaires, à savoir les munitions et les antalgiques, vous les trouverez sur les corps d'ennemis ou bien disséminés dans les niveaux.

Autre point intéressant : l'interaction possible avec de nombreux éléments du décor. Si cela s'avère parfois inutile (actionner un robinet ou faire aller la chasse d'eau, par exemple), cela sera parfois indispensable pour continuer votre progression. De même, certains éléments de l'environnement vous seront utiles pour vous mettre à couvert. En tout cas, ils sont là et peuvent être utilisés au besoin ; c'est un peu rassurant, non ?

Voilà pour le gameplay. Penchons nous maintenant sur un autre facteur de succès du jeu : son graphisme. Je le rappelle, le jeu est sorti sur PC en 2001 et les graphismes étaient tout bonnement hallucinants pour lépoque ! Faisant preuve d'un photo réalisme unique en terme de jeux vidéo, c'était un pur régal pour les yeux. Textures des bâtiments, modélisation de Max et de ses congénères, animations... Tout était là pour nous en mettre plein la vue. Prenons les balles par exemple, un détail vous me direz, mais dans un tel jeu de shoot, je peux vous assurer que vous en verrez des balles (surtout en mode bullet time, passant à côté de vous douuucement) et là, en l'occurrence, elles sont super bien faites les balles, même le petit tracé qui les suit, on dirait des vraies ! Bref, la réalisation du soft n'a pas été bâclée, loin de là, et la bande sonore est aussi soignée que tout le reste. J'en tiens pour preuve une gestion dynamique des effets sonores qui, combinée avec une musique de circonstance, ne peut qu'intensifier l'immersion dans l'aventure. Seul bémol pour la bande son : le doublage des voix dans la VF que je n'ai pas trouvé terrible. Il paraît que la VO est excellente Je le crois volontiers.

Donc voilà, je pense avoir à peu près fait le tour du jeu. J'espère que globalement, je vous aurai donné envie de vous y essayer et si ce n'est pas le cas, je vais en remettre une couche, comme ça, en guise de conclusion.

Max Payne ne peut se résumer à l'addition de ses qualités intrinsèques car c'est davantage l'ambiance qui se dégage du jeu qui le rend exceptionnel. Bien sûr, la conception soignée à souhait apporte au final un jeu au gameplay jouissif, au scénario béton et aux graphismes impeccables. L'addiction et l'immersion dans l'univers de ce flic déchu se fait quasi instantanément ; je ne connais d'ailleurs pas beaucoup de joueurs qui s'étant essayés à ce jeu, l'aient lâché avant la fin, hein Cloud ; ) ?! Bref, c'est un jeu qui ne déçoit pas et qui mérite un grand respect. Pour finir, aucun jeu n'étant parfait, je vais quand même mentionner sa durée de vie relativement courte (15-20 heures) ainsi que sa trop grande gourmandise ; aspect qui, sil était important à l'époque, ne l'ai bien évidemment plus du tout. Voilà C'est sur ces deux légers, mais alors très légers défauts que je vous laisse. Et n'oubliez pas : Max Payne, ça ferraille ! Ah non, j'oubliais Si les trois versions présentent une aventure identique et le même gameplay, les graphismes, eux, varient d'une version à l'autre avec bien entendu, une bonne longueur d'avance pour la version PC. Reste que la version PS2 est globalement de meilleure qualité que sa consoeur sur X-Box. Cela dit, ces deux versions consoles font tout de même honneur au jeu en proposant des versions de bonne facture.

Un bon jeu avec des graphismes corrects. On peut se la jouer à la Matrix avec le bullet time. Mais j'ai détesté l'ambiance glauque d'une mission : celle avec les cris du bébé où Max doit faire un rêve si je me souvient bien. -1.