Mario Vs. Donkey Kong 2 : La Marche des Mini sur DS Jeu Video

Mario est encore une fois de retour dans une nouvelle aventure vidéoludique. Cette fois-ci, il a jeté son dévolu sur Nintendo DS et c’est avec Donkey Kong qu’il partage la vedette. Après un premier épisode sur Game Boy Advance, Mario et Donkey remettent le couvert sur la nouvelle console portable de Nintendo. Se distinguant par un gameplay penchant plus vers la réflexion, Mario Vs Donkey Kong 2 tente de renouveler le genre. Qu’en est-il réellement de ce second opus ?

Cette fois-ci, Peach sirote tranquillement un diabolo grenadine dans son château au Royaume Champignon laissant la place de kidnappée à la belle Pauline. La trame du titre est simpliste comme dans tous les épisodes où l’on rencontre Mario. Notre bel héros plombier moustachu a créé des mini figurines à son effigie et vient d’inaugurer la création d’un parc d’attractions qui leur est destiné. Tout est pour le mieux dans le meilleur des monde jusqu’à ce que Donkey Kong vienne fourrer son nez là où il ne faut pas. Devant le refus de sa mini figurine Donkey et l’adoption d’un mini Mario par Pauline, DK entre dans une colère noire et enlève la belle sous les yeux du public ébahi. Les mini mario, ayant hérité du caractère de leur papa créateur, se lancent alors dans des quêtes pour retrouver la belle en détresse. Des niveaux à la Mario Bros sorti à l’époque sur NES, c’est ce à quoi on pense tout de suite quand on rentre dans le premier stage. Jumpman est de retour, mais cette fois-ci puissance 100. 81 niveaux, 9 boss DK et un boss final, voilà ce qui vous attend dans cette version portable. Le but de chaque stage ? Mener vos mini mario vers la sortie indemnes, ou du tout du moins un mini mario, puisqu’un seul suffit pour accéder au stage suivant.

Pour mener vos figurines à l’arrivée, il vous faudra user du stylet. Un simple clic sur le mini mario vous permettra de le diriger : le faire démarrer, l’arrêter. Ensuite, il vous suffit de faire un tracé imaginaire dans le sens que vous désirez pour le voir avancer dans le sens indiqué. Jumpman porterait bien mal son nom s’il ne savait pas sauter, chose possible toujours grâce au stylet en traçant une direction du bas vers le haut de votre mini-vous. Bien évidemment, le parcours n’est pas si simple que ça, le chemin est parsemé d’embûches et d’ennemis en tous genres. Vous devrez trouver un moyen de passer ascenseurs, tourniquets, ennemis, interrupteurs, tout cela sans perdre votre figurine. Et dieu sait qu’ils peuvent mourir de différentes manières : noyés, écrasés, fracassés, mangés… On a l’impression de se retrouver avec un jeu à la Lemmings et un titre plus basé sur la réflexion que son prédécesseur. Il vous faudra évaluer et peser le pour et le contre des différents chemins s’offrant à vous pour accéder le plus facilement et surtout le plus rapidement, pour gagner plus de points, à l’arrivée.

Comme je vous le disais tout à l’heure, pour passer d’un niveau à l’autre, il vous suffira de réussir à sauver un mini mario par étape. Cela se révèle très facile au final, même dans les derniers niveaux mais les plus puristes d’entre vous voudront à tout prix faire un perfect et tous les libérer. Dans chaque stage, il vous est aussi possible de récupérer une lettre du mot « minimario », 9 lettres pour 9 stages d’un étage. Une fois les 9 lettres réunies, vous aurez débloqué un mini jeu à l’intérêt assez restreint il faut l’avouer : pointer les goombas sortant de tuyaus verts sans toucher les bob-ombs, un peu trop simpliste et facile, d’autant que c’est quasiment le même niveau bonus à chaque étage, seul le décor change. Après avoir terminé vos 9 stages, vous pourrez accéder au boss de l’étage, qui évidemment n’est autre que notre très cher ami Donkey. Juché dans une nacelle sur une espèce de roue que vous ferez tourner de gauche à droite avec le stylet, vous devrez cliquer sur le bouton « shoot » au bon moment afin de viser DK bien installé sur une plate forme volante en haut du second écran. Le principe du boss reste le même sur tous les étages mais se fait légèrement plus pointu vers la fin du jeu où vous devrez user de rebonds pour atteindre la bête à poils.

Le titre dispose donc d’un gameplay très accessible et instinctif, la console réagit bien aux mouvements que vous lui indiquez et le jeu bénéficiera d’un grand nombre de niveaux. Malheureusement, malgré cela, le soft se révèle assez rapidement linéaire et la difficulté, pour peu que vous ne soyez pas adepte des high score, est trop faible. Atteindre le rang de star gold vous demandera quand même bien des efforts, cela étant quasiment impossible à moins de disposer de deux paires d’yeux pour empêcher les mini mario de s’arrêter ou de se faire tuer pour faire le score parfait. On a l’impression de voir encore et toujours les mêmes stages, certes agrémentés de quelques nouveaux engrenages mais au final l’éditeur de niveau relève la note. Cela devient un plaisir d’imaginer des niveaux tortueux et de les envoyer via le Wifi Connection à ses amis. On regrettera également que l’écran supérieur ne soit utilisé que dans les phases de boss, en dehors de cela, il ne vous sert qu’à titre d’informations : score total, nombre de mini mario restants et sauvés ainsi que le mot « minimario » à reconstituer. Au final, ce Mario Vs Donkey Kong 2 aux couleurs acidulées et aux musiques sympathiques (quoique entêtantes pour votre entourage) teintées de petits cris, n’est pas à la hauteur de nos espérances. On reste sur sa faim, une difficulté progressive et une plus grande durée de vie auraient été des plus qui auraient pu faire pencher la balance en sa faveur. Qui sait ? Peut être au troisième essai ?

Un soft somme toute assez sympathique mais sérieusement entâché par une durée de vie moindre. Le nombre de niveau pourtant conséquent ne parvient pas à satisfaire les gamers qui se tourneront vite vers l’éditeur de niveau disponible dans le jeu, si le cœur leur en dit.